L'incroyable toxicité des attentes...
Les attentes, une dictature pour notre cerveau
Vous ne vous imaginez pas à quel point votre vie va changer…
Je vais vous donner mon point de vue sur les attentes et la nécessité absolue de les abolir de votre vie. Je vais vous démontrer à quel point les attentes sont toxiques et à quel point votre vie peut changer si vous prenez la peine de les supprimer de votre quotidien. Un travail en ce sens peut être fait au cabinet ou en groupes. Pour tout renseignement, merci d’utiliser le formulaire ou de me contacter par téléphone.
Les attentes, l’une des principales sources de stress
En effet, les attentes peuvent être une véritable dictature pour le cerveau. Mon expérience en cabinet, mais aussi tout simplement de la vie courante ou de la vie professionnelle m’a systématiquement démontré qu’il n’y a pratiquement rien de plus toxique que les attentes et la culpabilité (dont je parlerai dans un autre article).
- « J’ai pourtant fait tout mon possible mais, au lieu de me remercier, tu critiques mon travail. Je suis écœuré ! »
- « Je pensais pouvoir lui faire confiance mais il m’a trahie. J’en suis malade ! »
- « Je panique tellement à l’idée de rater cet examen que je n’en dors plus la nuit ! »
- « Il ne m’a toujours pas appelée alors qu’il devait le faire il y a plus d’une heure. Je suis morte d’inquiétude à l’idée qu’il lui soit arrivé quelque chose. »
Avec ces quelques exemples très courants, vous pouvez commencer à entrevoir comment les attentes sont susceptibles de pourrir votre vie. Et pourtant ce ne sont là que quelques exemples banals ; si l’on creusait encore un peu, on pourrait se rendre compte que les attentes s’immiscent jusque dans les moindres détails de notre existence.
Avant d’aller plus loin, essayons de mettre quelques mots sur ce que sont les attentes
La composition latine du verbe ad-tendere, nous en dit déjà long sur le côté pervers des attentes. En effet, « at-tendre » correspond à « tendre vers ». Nous voilà au cœur du problème : une TENSION, une DURÉE et un OBJET.
A partir du moment où l’on a une attente, on enclenche un système de TENSION vers quelque chose qui est susceptible de se produire dans le futur. Une autre définition du dictionnaire nous dit qu’une attente est « Le temps pendant lequel on attend ».
L’attente est une tension qui dure jusqu’à ce que la chose attendue se produise… ou pas!
Ici, il y a deux problèmes : le premier est que même si la chose attendue se produit, la tension ne va pas totalement disparaître. Elle va laisser des traces que l’on pourrait appeler « tensions ou stress résiduels ».
Le second problème est que si la chose attendue ne se produit pas ou pas exactement comme on l’attendait, alors là, catastrophe ! C’est ce que j’appelle « l’élastique qui nous pète au nez ».
Dans le premier cas, le stress résiduel va s’ajouter insidieusement à toutes les autres tensions présentes en vous. Si ces tensions ne sont pas relâchées, cela risque de progressivement déboucher sur des inconforts, un mal-être, des blocages ou même des maladies plus ou moins graves dont la source restera inexpliquée.
Dans le deuxième cas, celui de l’élastique qui pète, ce sera bien pire encore ! Au départ, il y aura de la déception, puis c’est la frustration qui prendra le relai. De là, surgiront des questions. Des questions qui commenceront par le mot « pourquoi ». Pourquoi j’ai fait ça ? Pourquoi c’est toujours pareil ? Pourquoi je n’y arrive pas ? Ces questions ne trouveront en général pas de réponse logique…
Pour vous protéger de la surchauffe provoquée par ces questions, un mécanisme de votre cerveau va donc finir par inventer une réponse. Oui. Inventer ! Ce mécanisme n’a pas accès au monde extérieur. Sa mission est simplement d’éviter la surchauffe. En ce sens, on pourrait dire qu’il « sait » qu’en vous fournissant une réponse simple et acceptable, votre questionnement cessera et ainsi, que la température de votre processeur interne diminuera. Seulement voilà, qui dit « simple et acceptable » ne dit pas « juste » ou « adéquat ».
Une réponse, juste ou fausse, permet d’arrêter le questionnement…
Vous vous attendiez à ce qu’une personne vous remarque ? Cela n’a pas « fonctionné » ? Vous êtes déçu(e), frustré(e) et vous vous dites : « pourquoi, c’est toujours comme ça que ça se passe pour moi ? Mais pourquoi ? ».
Peut-être qu’un matin, vous vous direz : « c’est parce que je suis nul(le) » ou « c’est parce que je suis trop timide » ou « c’est parce que je suis moche » ou « c’est parce que je n’ai aucune confiance en moi », … Cette réponse ne vous plait pas, certes. Mais elle permet d’arrêter le questionnement !
Et insidieusement, vous passez de « je suis Thomas » à « je suis timide », de « je suis Méline » à « je suis trop grosse », etc. Autrement dit, vous devenez la réponse et vous perdez votre réelle identité.
Comme vous commencez à vous reconnaître dans cette nouvelle image, votre attitude s’y adaptera également et de ce fait, les personnes autour de vous le ressentiront aussi. A l’instar d’un miroir, elles vous renverront cette (fausse) image de vous, ce qui renforcera encore votre sentiment d’être cette image. C’est un cercle vicieux.
Par ailleurs, l’attente induit une focalisation qui mobilise et dirige l’observation vers la chose attendue. Cette situation ne permet plus de voir les autres solutions ou les autres possibilités qui s’offrent à vous. Vous passez donc systématiquement à côté de toutes les opportunités, vous laissant petit à petit emprisonner par votre attente.
Comment réagir pour ne pas tomber sous la dictature des attentes?
Il n’est pas toujours très simple de se sortir seul de ce paradigme étant donné qu’il est en général présent et bien ancré dans tous les aspects de la vie d’une personne. Il s’agit avant tout de mettre en place une saine vigilance qui aura pour principal effet de vous permettre de détecter vos attentes. C’est le point de départ fondamental. Sans détection, rien ne peut changer.
A partir de là, il s’agira de mettre en place un processus simple permettant de transformer l’attente en projection. La projection est totalement différente de l’attente, en ce sens qu’elle ne crée aucune tension et qu’au lieu de « tendre vers » le futur, elle « existe dans » le moment présent.
Aller vers le « comment »
et plus vers le « pourquoi »
Transformer l’attente en projection
Une fois ce processus en place, il n’y a plus un matin où l’on se réveille avec la culpabilité de ne pas avoir fait juste ou de ne pas avoir fait assez. On peut sauter de joie lorsqu’une projection se réalise ou pleurer dans le cas contraire mais il n’y a plus de tensions, plus d’effet élastique, plus de frustration, ni de questions. On échappe ainsi au cercle vicieux décrit plus haut.
Etant donné qu’on n’attend rien, on s’attend à tout et l’on accepte chaque chose qui survient. Les seuls questionnements qui peuvent surgir, sont orientés vers la projection suivante ; vers le « comment » et non plus vers le « pourquoi ». Ainsi, l’on peut rester serein en permanence et profiter de toutes les opportunités que nous offre la vie, le stress en moins, le lâcher-prise en plus.
La morale de l’histoire
Que vous ayez apprécié cet article ou non, n’a aucune importance. Moi, je sais que j’y ai mis tout mon enthousiasme du moment et que j’ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Bien entendu, j’aurais pu le peaufiner encore plus, j’aurais pu le relire une fois de plus, j’aurais pu le documenter avec des références, j’aurais pu y inclure des schémas ou des liens intéressants…
J’aurais pu… mais j’ai dit stop. A un moment donné, j’étais satisfait de mon travail. Et j’ai pris la décision de le publier tel quel. Je ne me suis pas demandé si vous l’aimeriez ou s’il vous serait utile. Même si, en toute logique, je l’ai créé pour que quelqu’un le lise. L’important n’est pas là. L’important, c’est d’être soi et de faire les choses dans le respect de ses convictions, dans le moment présent.
Demain, j’écrirais cet article certainement différemment. Mais demain n’existe pas encore. Et quand demain existera, eh bien on l’appellera « maintenant ». Et dans ce temps présent, il sera bien assez tôt pour décider…
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