Apprendre à laisser son corps tranquille
Le corps n’a pas besoin de nous
Ceux qui entrent dans mon cabinet se voient souvent poser cette question. Je sais qu’ils la trouvent saugrenue mais l’est-elle tant que ça ?
Passé l’effet de surprise pendant lequel la personne qui consulte ne sait pas trop quoi ou comment faire, je laisse la question de côté et je démarre en général sur un autre sujet. Dans les secondes qui suivent, systématiquement le consultant change de position. Les mains se desserrent, le dos va s’appuyer contre le dossier du fauteuil, les épaules se relâchent, les pieds vont s’ancrer au sol, etc. Parfois, le changement est minime (un sourire qui s’esquisse, les yeux qui se relèvent, la voix qui s’ouvre, …). Je fais remarquer chacun de ces changements au consultant qui est tout étonné de pouvoir le constater par lui-même.
Alors survient la deuxième question :
Comment vous sentez-vous quand votre corps est positionné comme ça ?
La plupart du temps, la personne répond qu’elle se sent mieux, plus détendue, plus légère et s’en trouve encore plus étonnée qu’avant.
Remettre le corps au milieu du village
La plupart d’entre nous pense que les problèmes doivent être résolus par notre mental. Comprenons par-là, la partie de nous qui pense, qui analyse, qui comprend. Celle qui dit : je suis, je veux, je dois, il faut ! C’est vite oublier le corps. C’est le corps qui est au centre de tout. C’est lui qui est lié à la fois avec l’environnement extérieur et le cerveau, avec nos émotions comme avec nos sentiments.
La suprématie du mental
L’humain a tellement mis l’accent sur la suprématie du mental – ne se considère-t-il pas d’ailleurs, grâce ou à cause de son mental, comme l’être vivant le plus évolué ? – qu’il lui est difficilement supportable d’admettre que quelque chose d’autre puisse le dépasser. Même si ce « quelque chose » est son propre corps.
Le corps « sait »
Quelle partie de nous pourrait mieux savoir que lui ? Le corps sait respirer, faire circuler le sang, faire battre le cœur, digérer, cicatriser. C’est le corps qui vit et n’en déplaise à ceux qui font l’apologie du contrôle ou de la raison, le corps n’a pas besoin de « nous » pour vivre. Le corps n’a pas besoin du mental. Il se débrouille tout seul.
Ce que vous venez de lire vous pique les yeux ? Ce n’est pas étonnant. Relisez tranquillement, en prenant un peu de distance. Relisez honnêtement. Et ce concept, qui vous a peut-être choqué à la base, deviendra de plus en plus évident.
Débloquer le corps ou l’art du lâcher-prise
Ere Hypnose attache une importance particulière au corps et à sa faculté de se réparer naturellement. Débloquer le corps par le lâcher-prise est la première étape du changement, de la guérison et du bien-être. Et l’hypnose est certainement l’une des techniques les plus puissantes pour y parvenir.
